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sylvie tanette
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Une île perdue en Méditerranée. Des collines, des oliveraies et, au fond d'une crique rocheuse, un village paisible avec son port minuscule. Depuis toujours, sa poignée d'habitants se tient à distance du continent... Ils racontent que de mystérieuses créatures marines veillent sur eux.
Assis sur un banc face à la mer, un vieillard se souvient. C'était l'époque de la dictature. Un jour, un jeune inconnu à l'allure de dieu grec, Benjamin, avait débarqué sur l'île. Il était en fuite, tous s'en doutaient mais nul, jamais, ne lui a demandé de comptes. Benjamin s'est installé dans une maison en ruine, sur un promontoire isolé où bientôt le rejoint Michaëla, fille de l'île et de la mer. Mais la haine qui ravage un continent peut frapper un bout de terre qui se croit à l'abri du monde.
Une puissante histoire de résistance et d'indocilité qui est aussi un appel à l'attention envers la nature et à la force de la fraternité. L'évocation poétique et solaire d'une mythologie méditerranéenne éternelle et celle d'une mémoire chargée de chagrin. On n'oubliera pas la vision de Michaëla et Benjamin, de leur amour éperdu, fracassé par l'horreur de la dictature. -
À la radio, on commémore les 40 ans de l'abolition de la peine de mort.Sylvie Tanette se souvient des débats de 1981. Elle est alors lycéennedans les quartiers Nord de Marseille et le sujet la touche. Un de sescousins a été condamné à perpétuité pour homicide. Plus tard, unautre écopera de 20 ans de réclusion pour meurtre. Comment expliquercette violence ? Pour la journaliste à présent parisienne, envahie parles souvenirs de sa famille (sarde côté maternel, piémontaise côtépaternel) installée depuis la fi n du XIXe siècle dans la cité phocéenne, ilest temps de retourner là-bas. D'agiter souvenirs et silences pour cernerce qui l'a construite.En remontant les traces de l'immigration massive des Italiens à traversle prisme de l'intime, Sylvie Tanette propose un récit singulier traversépar une colère souterraine et une saine autodérision. Dans les rues del'Estaque, dans les conversations avec ses proches ou glanées au café,dans les livres qui la nourrissent, c'est aussi le langage qu'elle interroge,la littérature comme horizon pour refuser la fatalité.
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Quelque part vers le centre de l'Australie, la cité minière de Salinasburg s'étale en bordure du désert. Tout au bout, une petite maison de bois se cache dans un jardin à l'abandon. Deux femmes se racontent depuis cet endroit que les Aborigènes nommaient « le lieu d'où les morts ne partent pas ».
Tout commence dans les années 30. Ann, née dans la bonne bourgeoisie de Sydney, choisit contre l'avis de sa famille de suivre son mari aux confins du désert. Elle aura toute sa vie le projet fou d'y faire pousser un parc luxuriant. Soixante-dix ans plus tard, une jeune Française, Valérie, dirige un festival d'art contemporain dans la même région reculée. Sur un coup de coeur, elle s'installe dans une maison décrépie mais envoûtante, entourée de plantations désormais délaissées. Valérie est très inquiète pour sa petite fille Elena. A trois ans, Elena ne se décide pas à parler. Après sa mort solitaire, Ann veille secrètement sur ce qui reste de son jardin et sur ses nouveaux habitants....
Si éloignées, si dissemblables, Ann et Valérie affrontent toutes deux l'adversité et trouvent un vrai réconfort là, au bout du monde. Et bien qu'elles ne puissent se connaître ni même se croiser, elles se rencontrent par-delà les années dans cet envoûtant coin de verdure. Un havre de liberté. Un jardin à soi. -
Amalia racontait les ronces qui envahissaient les chemins, les oliviers qui partaient à l'assaut des collines et dont, quand elle était petite, elle avait tellement peur. Elle racontait les brebis dans les granges et les murets de pierres sèches le long des champs. Le sentier qui menait à la falaise et l'âne un jour qui a sauté. Dans ces moments-là, Amalia redevenait pour un instant la petite fille qu'elle avait été, rêvant du monde entier sans avoir jamais quitté ses collines. Et même, mais alors vraiment rarement, Amalia parlait du jour où Stepan Iscenderini était arrivé à Tornavalo, le jour où le village s'était arrêté de respirer. Région des Pouilles, début du XXe siècle : Amalia a passé son enfance à déambuler dans des paysages écrasés de soleil en imaginant des mondes inconnus au-delà des mers. Le jour où elle croise un beau marin aux yeux verts arrivé de Turquie, et qui dit avoir traversé la mer Noire à la nage, la jeune fille comprend que l'homme sera à la hauteur de ses rêves. Bientôt, Amalia et Stepan quittent Tornavalo pour aller tenter leur chance à Alexandrie. Début d'un incroyable périple... De Bari à Istanbul, de Malte au Liban, d'Alexandrie à Marseille, Amalia Albanesi est la saga d'une famille sur quatre générations. Une lignée de femmes exceptionnelles ballottées d'un bord à l'autre de la Méditerranée au gré d'histoires d'amour passionnelles et des désordres de l'Histoire, de la révolution bolchevique à la guerre d'Espagne.