Terrorisée, Ingrid gardait les yeux fermés. Une poutrelle lui sciait atrocement le ventre, ses jambes pendaient dans le vide, soixante mètres au-dessus du sol. La voix du bourreau lui parvint dure, tendue : - Rampe ! Sous ses paupières closes, Ingrid eut le sentiment que la Tour Eiffel était prise de folie et qu'elle tournait autour d'elle à une vitesse vertigineuse...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Boris courait à travers le parc, à peine ralenti par Aïda, évanouie dans ses bras, quand, derrière lui, toutes les fenêtres de la maison s'allumèrent. Ce qu'il venait de faire était dément. Lui, un flic, enlever une fille ! Mais il n'y avait pas d'autre moyen pour essayer de sauver un gosse de dix-sept ans livré à deux mangeuses d'hommes.
Saluée par les flashes des journalistes et par un tonnerre d'applaudissements, Nadia exécuta une révérence parfaite sur le podium. Tendant son visage radieux vers la lumière, elle vit la main trop tard. Un liquide lui brûla atrocement les yeux. Du vitriol. Dans la salle, un parfum à base d'orange et de lavande se diffusait. Celui de la Dame en gris...
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Du canal en bas leur parvenait la musique stridente du Carnaval. Venise... devenue pour un jour le lupanar de l'Europe ! Il y eut un déclic, la ceinture desserra son étreinte et Marie-Claire fut inondée par les délices de sa liberté retrouvée. Brutalement, la main du prince s'enfourna dans son ventre. Elle se tendit, crucifiée sur le marbre.
Debout, le visage aussi inexpressif qu'un masque, se tenait une femme blonde. Un corset baleiné noir et lacé dans le dos la serrait à l'étouffer. Dans sa main droite, elle tenait un petit objet vert qui montait et descendait avec une précision diabolique vers l'homme, entravé sur un lit près d'elle. Un yoyo. Un simple yoyo. Avec quatre lames de rasoir collées à l'intérieur...
Le Scania d'Alfred Desiderio approchait la frontière italienne. Puissant et tranquille, semblable à des milliers d'autres camions. Mais sa remorque avait un double fond et dans l'habitacle minuscule, camouflé derrière des amoncellements de matériel hi-fi et vidéo, quatre filles endormies depuis le départ de Paris...
Les murs de la chambre étaient capitonnés comme la porte. Il y avait des doubles vitres à la fenêtre. - Du dehors on entend rien de ce qui se passe ici, expliqua Marc Loiseau, en décrochant une cravache. A poil et vite ! La secrétaire se déshabilla en tremblant. Elle ne pouvait pas se permettre de désobéir à monsieur Loiseau. C'était son patron.
Le célèbre chef d'orchestre tressaillit violemment au moment où Estelle poussa son long gémissement, de plaisir. Il ferma les yeux, submergé par une excitation sauvage. Cette voix de femme, chantant, modulaire son désir, le plongeait dans une ivresse inouïe. C'était celle qu'il cherchait depuis des années, celle dont il avait tant besoin pour composer sa grande Symphonie Érotique. Le musicien fixa longuement Estelle à travers la glace sans tain. Elle était en sa possession, à tout jamais...
Ses yeux ne s'allumaient que pour deux choses. Le meurtre. Et l'amour. Le prisonnier avança la bouche vers les lèvres gonflées de Jane et ses mains se mirent à pétrir le corps souple et tiède qui se laissait faire avec un total abandon. Il était qu'aucune violence ne lui tirerait le moindre mot. Le gardien, témoin paralysé de la scène, le savait mieux que quiconque.
La vieille machine à imprimer haletait sèchement, comme si elle avait des difficultés de respiration. Dans la lumière venue de l'atelier, les reins d'une fille renversée sur une poubelle se bombaient par saccades. Nus... Waller Capuccino prit une inspiration et se rua en avant. La fille se mit à gémir. Exactement au même rythme que la machine.
Les huit filles se dévoilaient au regard de Marcel. Toutes absolument nues, elles étaient mieux que jolies. Immobiles, statues de chair offerte. - Geneviève! Docilement la fille s'avança, les joues rosies. Alors, avant d'ouvrir le dossier, Marcel la fit tourner lentement sur elle-même.
Jamais elle n'aurait imaginé se voir accueillir par un quadragénaire déculotté. Surtout par quelqu'un d'aussi timide et complexé que son voisin. Elle rit et s'avança, tranquille. - Alors pépé, fit-elle en se cambrant, c'était donc ça. Je vous fais peur ? C'était juste ce qu'il ne fallait pas dire et elle le comprit instantanément.
La fille l'avait repéré au Papagayo sur le port de Saint-Tropez. Elle était maintenant sous lui, totalement offerte. Il enfouit son visage dans son cou. Et aussitôt le délire de ses sens repartit. L'odeur féminine, la sueur et le parfum mélangés... La chimie précise qui affolait toujours Errol Gimondi.
Ling, cambrée, la poitrine fabuleuse, n'avait plus sur elle qu'un collier de jade lourd enroulé plusieurs fois. Elle dénoua son chignon et se mit à aller et venir devant Boris. Soudain, une silhouette surgit en pleine lumiere. C'était l'homme à l'oeil de verre.
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Sur l'écran se déroulait la séquence filmée à peine un quart d'heure plus tôt. Devant l'unique spectateur, athlète, aux cheveux de lin, Marie-Martine Parker et Tagore se livraient, en gros plan, à une scène d'amour démente. Philippe Delvau faisait partie d'une catégorie très spéciale de voyeurs...
Plus les années passaient, plus Gilbert Marinier était dévoré de pensées libidineuses. Et jamais assouvies : en bon Nantais de souche, il avait reçu une éducation catholique poussée. Résultat : le sens du péché le minait, et il séchait sur pied, en butte à des insomnies tenaces et brûlantes.
Avec des gestes presque tendres, Bertil de Malrose extirpa la tête grandeur nature de son emballage. Un visage de fille ravissant, au nez retroussé, aux longs cils battant les pommettes, avec une bouche très rouge grande ouverte. Un joli jouet réservé aux adultes... Poussant un soupir de bonheur, Bertil se prépara à recevoir l'hommage de la tête de plastique aux cheveux blonds...
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