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Alain Grandjean
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L'urgence climatique se heurte à un redoutable problème de financement. Aucune stratégie financière classique n'est en mesure de mobiliser rapidement les sommes considérables qui sont en jeu. Bien que libérée des contraintes matérielles, la politique monétaire ne s'est malheureusement pas encore libérée des dogmes qui la restreignent. Pourtant, l'histoire a montré à maintes reprises (reconstruction économique de l'Allemagne dans les années 1930, New Deal américain, reconstruction de la France après 1945, politique monétaire expansionniste en Chine) que les mécanismes monétaires peuvent être utilisés de manière ciblée et efficace pour répondre aux grands défis du moment. Le climat en est un et appelle un Green New Deal qui, proposent les auteurs, pourrait résulter de la création monétaire mise au service de projets écologiquement vertueux. Bousculer l'économie traditionnelle pour sauver la planète ? On commence quand ? Alain Grandjean, membre du Haut Conseil pour le climat, est président de la Fondation Nicolas Hulot. Nicolas Dufrêne, spécialiste de politique monétaire, est haut fonctionnaire et directeur de l'Institut Rousseau.
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Quelles sciences pour le monde à venir ? ; face au dérèglement climatique et à la destruction de la biodiversité
Alain Grandjean, Thierry Libaert, Collectif
- Odile Jacob
- 21 Octobre 2020
- 9782738153524
L'époque est riche en événements et situations où l'expertise scientifique est sommée de se prononcer. Quittant les laboratoires pour descendre dans la rue, elle doit affronter les lobbies industriels, les médias, et composer avec des stratégies politiques et économiques qui lui sont étrangères. La « vérité » scientifique, toujours temporaire et fragile, sort souvent malmenée de ce combat inégal. Comment faire en sorte que la science devienne la meilleure alliée de la démocratie ? C'est un vaste chantier auquel s'est attelé depuis vingt ans le Conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot. À partir d'exemples concrets, dont au premier chef la question du climat, il a patiemment démêlé l'écheveau d'intérêts particuliers et de modes de pensée obsolètes qui mènent à s'opposer systématiquement aux avancées de la science et à maintenir un commode statu quo (business as usual et « après moi le déluge »), même lorsque l'avenir de la planète est en jeu. Ces analyses éclairantes montrent la voie d'une meilleure dissémination de la pensée scientifique permettant à tout citoyen de décider en toute indépendance de son avenir. Ces mesures pour une saine prise en compte de la science dans le débat et l'action politiques se résument en un « pacte scientifique » en cinq points, quinze ans après le « pacte écologique » proposé par la même Fondation. Par le Conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot, sous la direction d'Alain Grandjean et Thierry Libaert. Avec la participation de Loïc Blondiaux, Nicolas Bouleau, Dominique Bourg, Philippe Cury, Marc Dufumier, Marie Duru-Bellat, Jean-Baptiste Fressoz, François Gemenne, Gaël Giraud, Pierre-Henri Gouyon, Jean Jouzel, Marc Lachièze-Rey, Éloi Laurent, Jean-Dominique Lebreton, Marie-Antoinette Mélières, Corine Pelluchon, Michel Prieur, Cécile Renouard, Laurence Scialom, José Tissier.
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Le plein s'il vous plaît ! la solution au problème de l'énergie
Alain Grandjean, Jean-Marc Jancovici
- Seuil
- Essais (H.C.)
- 25 Décembre 2014
- 9782021228311
Et si la hausse du prix du pétrole était le début d'une salutaire crise de désintoxication ? Et s'il fallait encourager cette hausse, voire l'accentuer ? Si l'énergie ne vaut rien - car elle est incroyablement sous-évaluée - c'est que ni l'épuisement des ressources en pétrole, ni le coût du changement climatique, ne sont inclus dans son prix. Par un surprenant tour de passe-passe, il s'avère que le PIB peut croître tandis que nous allons droit dans le mur. Nous vivons donc dans l'illusion d'une source d'énergie inépuisable et bon marché, illusion qui nous masque les catastrophes climatiques, économiques et politiques à venir.
Il est temps pour chacun de nous de se montrer réaliste. Une taxe progressive et volontaire sur le pétrole profiterait non seulement à la nature, mais nous protègerait nous-mêmes, à commencer par les plus modestes, face aux mutations économiques à venir. Une idée forte et iconoclaste, pour un livre qui devrait inciter au débat.
Site de Jean-Marc Jancovici
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Agir sans attendre ; notre plan pour le climat
Alain Grandjean
- Éditions Les Liens qui libèrent
- Les Liens Qui Libèrent
- 8 Mai 2019
- 9791020907257
La France et l'Europe sont frappées d'immobilisme depuis bien trop longtemps. Pourquoi ? Parce qu'elles restent prisonnières de modèles économiques mortifères, non pas fondés sur l'investissement dans l'avenir mais sur la priorité exclusive donnée aux équilibres budgétaires.
Cet ouvrage raconte pourquoi et comment nous en sommes arrivés là ? Et comment Bercy et les lobbies entretiennent cette logique funeste dont il est urgent de sortir ?
Cette transition nécessaire, qui met au coeur la question écologique, doit d'abord être pensée ensemble, politiquement - dans le cadre des traités actuels -, plutôt que par l'unique prisme économique.
La démission de Nicolas Hulot - qui préface l'ouvrage -, l'a rappelé : à l'heure où la mise en oeuvre d'un véritable plan Marshall vert est indispensable, le déficit budgétaire ne peut plus être l'Alpha et l'Omega des politiques publiques. Aucune règle n'empêche d'agir. Les marges de manoeuvre existent et ce livre est une invitation pressante à profiter des flexibilités que les traités européens autorisent. -
La monnaie dévoilée
Gabriel Galand, Alain Grandjean
- Editions L'Harmattan
- Logiques économiques
- 9 Octobre 1997
- 9782296331150
Les classiques pensent que la monnaie est un voile, entendant par là qu'elle n'a finalement que peu d'influence sur l'économie. Nos auteurs ont cherché à la "dévoiler" par un exposé clair et accessible des mécanismes monétaires de base. En outre, par une analyse rigoureuse, ils justifient une nouvelle approche de la politique monétaire tout en affirmant le rôle actif de la monnaie qui, loin d'être un voile, est un atout précieux dans le combat contre la crise.
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Limoges-Bénédictins : dérives autour d'une gare
Max-Alain Grandjean, Georges Chatain, Patrick Mialon
- FeniXX réédition numérique (Charles Le Bouil)
- 12 Août 2016
- 9782402454377
Une construction métaphysique
Quand la gare de Limoges commença à sortir de terre et à émerger du paysage limougeaud, dans les années 25, ce fut un peu le scandale. Non que l'architecture fût révolutionnaire ; elle était même déjà bien amortie ; elle sentait son avant-guerre de 14, à un moment où le Bauhaus, Frank Lloyd Wright, Le Corbusier et les Frères Perret avaient définitivement clos ce chapitre de l'histoire de l'architecture. Mais c'est qu'on lui trouvait l'air bougnoule ; les journaux du temps sont pleins de petits dessins féroces, où le chef de gare - transformé en muezzin - psalmodie les horaires des trains du haut du campanile. Depuis, les images de cartes postales ont multiplié ces ressemblances, sans trop dire si elles travaillent dans l'ingénuité ou dans le second degré ; à contre-jour, au soleil couchant, sous des nuées d'orage ou des ciels orangés, la Gare des Bénédictins fait dans l'évocation d'Antioche, de Samarkande ou d'al-Azhar. Rapprochements faciles et futiles, alors que l'édifice ne doit rien à l'exotisme. Bien au contraire, c'est une construction qui résume et concentre un archétype du Limousin. Comme les grandes cathédrales, elle est une construction métaphysique.
L'architecture des gares est à la mode, depuis la célèbre exposition Beaubourg. Et c'est très bien ainsi : elle révèle une richesse et une intelligence de son temps, qui avaient échappé jusqu'alors. Une gare, même saupoudrée de fioritures façon Haussmann et d'allégories commerçantes, patriotiques ou coloniales, c'est le triomphe de l'efficacité ; il y a des trains à prendre, des services à assurer, et pas de temps à perdre.
Sauf à Limoges. La Gare des Bénédictins y affirme bien haut d'autres prétentions et bien d'autres richesses.
Georges Chatain